« Tu es mon stradivarius ». Ces mots de Bergman étaient pour Liv Ullmann. Elle peut encore les relire, là, cachés dans un ours en peluche. Et repenser à « Personna » ou « scènes de la vie conjugale »*. C’est beau un stradivarius. Ce peut-être Elle ou Lui. Ce peut-être une maison perdue pour être seul. Ce peut être Londres, Berlin, Milan ou Paris. Ce peut-être Lyon. Ce week-end, Lyon, fut mon stradivarius. J’y ai vu des lumières et j’ai trouvé ça beau. On passe notre vie à chercher la lumière et pourtant quelques étincelles nous parviennent ici ou là.
Déambuler. Traverser la ville du sud au nord. Sortir de Perrache, parce que c’est poétique d’entrer en ville par le train. Visiter Confluence, revenir sous les voûtes remonter Victor Hugo, passer Bellecour, le théâtre des Celestins, le palais de la Bourse, Opéra, monter à la Croix-Rousse. Redescendre. Visiter. S’enivrer. Le vin chaud ça réchauffe. Marcher ça enivre à en perdre l’équilibre. C’est facile une rencontre avec un appareil photo. C’est facile un vin chaud un soir de Décembre, à Lyon. C’est facile de se rencontrer et ça devient tellement simple de se parler. La nuit nous appartient. Tout le monde joue le jeu et les services publics donnent, l’espace de quatre soirs, leur sens premier. Même la police qui veille nous est sympathique, prévenante La fête des lumières est un rendez-vous historique. Et ça tombe bien, les lyonnais sont attachés à leur histoire. Mais depuis seize ans, la ville à rendez-vous avec le monde. Sans orgueil, elle se montre et se dévoile. Lire la suite